Comment réduire sa pollution numérique
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Le numérique a pris une place importante dans notre vie au quotidien au point d’être devenu indispensable. A lui seul, le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, soit plus que l’aviation civile, et cette empreinte carbone prévoit d’augmenter dans les années à venir.
On ne l’imagine pas forcément parce qu’on ne le voit pas, et pourtant, ce qui pollue le plus dans le numérique est la fabrication des appareils.
Pour sa fabrication, un PC portable nécessite une dizaine de métaux qui viennent de plusieurs pays, et donc l’utilisation d’énergie fossile pour les extraire, en plus des besoins importants en eau.
Plus un appareil est grand ou complexe, plus il nécessite l’utilisation de matières premières comme le tantale, les terres rares, le lithium, l’or, l’indium, etc. ce qui n’est pas bon pour l’environnement entre les besoins d’énergies pour l’extraction et l’importation des matières, sans parler des conditions de travail dans les activités minières qui sont souvent inacceptables.
Les appareils numériques, une source de pollution
Ce que l’on peut faire dans un premier temps pour limiter notre pollution numérique, c’est déjà de garder le plus longtemps possible nos appareils, et de les faire réparer si cela est nécessaire. Si c’est impossible, l’idéal est alors de privilégier des appareils de seconde main et / ou reconditionnés afin de limiter les besoins en matières premières, et d’utiliser uniquement les équipements dont on a réellement besoin. A-t-on besoin de cet appareil dernier cri ou mon appareil actuel est-il suffisant au quotidien ? A-t-on besoin d’un écran aussi grand ?
Diminuer sa consommation de streaming vidéo
Outre la fabrication de nos terminaux, c’est l’utilisation de données qui consomme énormément d’énergie. Le streaming de vidéo, l’utilisation des réseaux sociaux, l’envoi et la réception de mails, nos recherches sur internet ; toutes ces données sont stockées via des datas centers qui nécessitent beaucoup de ressources, jours et nuits, sans interruption.
Aujourd’hui on utilise énormément le numérique pour le streaming de vidéo, et c’est ce qui est le plus gourmand en énergie après la fabrication des terminaux, donc qui a le plus d’impact environnemental. Même si Youtube fonctionne avec 56% d’énergie renouvelable, Netflix ou Amazon Prime ne sont pas d’aussi bons élèves. Le gaming représente aussi une grosse source de trafic de data.
Diminuer sa consommation de streaming de vidéo est donc un grand pas en avant pour réduire son impact environnemental issue du numérique. On peut également baisser la résolution des vidéos pour l’adapter au mieux à son écran, et privilégier les contenus audios sans vidéo notamment pour de l’information. Tu peux également régulièrement faire le tri de tes contenus vidéos et photos sur tes applications afin d’éviter de stocker sur le cloud.
Limiter les usages des réseaux sociaux
L’utilisation des réseaux sociaux a également un impact au quotidien et représentent 5% du trafic mondial sur le web. Le partage de GIF, de vidéos ou encore de photos, et même nos réactions aux posts et stories (même si elles n’ont pas autant d’impact) sont autant de petites actions quotidiennes qui alourdissent notre empreinte carbone. Ainsi pour réduire son empreinte environnementale sur les réseaux sociaux, on peut déjà supprimer la lecture automatique des vidéos.
Gérer sa boîte mail permet de diminuer son empreinte numérique
Une autre source de pollution numérique, c’est notre boîte mail. On considère qu’un email sans pièce jointe émet environ 4g de CO2, et en moyenne 50g avec une pièce jointe volumineuse. Nombreuses sont les personnes qui reçoivent des newsletters qui ne sont pas forcément lues, mais stockées, voire qui ont une adresse mail dédiée à la réception de publicités qui ne seront jamais lues. Pour agir facilement en faveur d’un numérique plus responsable, il faudrait se désabonner des newsletters qui sont directement supprimées sans être lues, car leur envoi génère du CO2, envoyer des mails uniquement lorsque cela est nécessaire et aux seules personnes concernées, réduire au minimum le poids des pièces jointes, et nettoyer régulièrement sa boîte mail(aussi bien personnelle que professionnelle) afin de supprimer du stockage de contenus inutiles.
Naviguer sur internet de façon plus responsable
Un internaute français réalise en moyenne 134 recherches par mois sur internet, soit environ 1600 par an. Chaque requête génère environ 7g de CO2, mais si on accède directement au site que l’on souhaite via la barre de navigation, on peut facilement réduire cette empreinte de presque 5kg équivalent de CO2 par an selon l’ADEME. Réduire le nombre d’onglets ouverts en même temps ou encore ajouter les pages les plus consultées à ses favoris pour éviter des requêtes inutiles sont des actions simples et efficaces qui permettent également de limiter son impact numérique au quotidien.
Concernant les recherches, un simple geste te permet d’avoir un impact positif. Comment ? Tu peux installer par défaut un moteur de recherche qui agit en faveur de la transition écologique comme Lilo (moteur de recherche français), Ecosia, Ecogine ou encore Ecosearch. Ces moteurs de recherches, grâce à leurs revenus issus des annonces sponsorisées, financent des projets sociaux ou environnementaux. Ceci ne participe pas forcément à réduire ton empreinte numérique, mais ta recherche a le mérite de s’effectuer via un organisme qui agit pour avoir un impact positif, et ça, c’est chouette, car ça ne change pas grand-chose pour nous, mais ça change pour notre planète !
D’autres petits gestes comme le fait de débrancher ses appareils non utilisés, couper sa box la nuit, utiliser le wifi plutôt que la 4g permettent d’agir efficacement au quotidien pour réduire son empreinte numérique.