Des marques éthiques pour bébés et enfants

Clémence était étudiante aux Beaux-Arts de Saint-Etienne lorsqu’elle a eu l’idée de créer un vêtement créatif. Il s’agissait à l’origine d’une robe avec des feutres ouverts. En dansant, les feutres auraient créé des formes aléatoires sur le tissu. Si l’idée était intrigante, elle savait qu’aucun adulte ne serait prêt à la porter. Elle a donc décidé de créer une version pour enfants. Elle voulait faire de ce projet une réussite alors elle a choisi de rencontrer une psychométricienne. Cette dernière l’a aidée à imaginer un vêtement qui permettrait à l’enfant de s’exprimer, tout en l’aidant à développer sa motricité fine, son sens du graphisme et de la construction. Plusieurs “vêtements créatifs” ont alors été développés dont le vêtement à scratcher qui est le premier vêtement pour enfant. Ce n’est que quelques années plus tard que Thomas, son partenaire, lui a présenté l’idée de concrétiser le projet en entrepreneuriat. Il avait travaillé pendant sept ans dans un fonds de venture capital parisien spécialisé dans l’accompagnement de startups dans la transition énergétique. Il s’est imaginé en tant que chef de projet après avoir travaillé avec des entrepreneurs talentueux qui étaient animés d’un fort désir de changement. C’est de cette façon là que Bleu Citron a pointé le bout de son nez. Le lancement de leur projet a coïncidé avec un changement de vie majeur. Ils quittent Paris pour vivre à Marseille, mais aussi l’arrivée de leur petite fille Léone.

Mathilde, créatrice de la marque Mademoiselle Poupoule, a toujours aimé dessiner, peindre et faire de jolies choses de ses deux mains. Toute petite, ses parents l’inscrivent à de nombreux cours de bricolage, couture et ateliers artistiques en tout genre. Plus tard lors de ces études, elle se tournera vers la mode et deviendra styliste-infographiste. En parallèle, l’envie de créer sa propre marque devient forte, elle fonde alors en 2016 “Mademoiselle Poupoule”, une marque d’accessoires textiles dédiés aux touts petits mais aussi au reste de la famille. La marque grandit, les clients sont satisfaits, de plus en plus de partenaires lui font confiance, alors c’est tout naturellement que Mathilde quitte tout en 2020 pour se consacrer uniquement à sa jolie marque colorée !

“Bonjour ! Moi c’est Mélanie Marchand, maman de deux garçons : Maël et Camille. À l’âge de six ans, Mamie M m’offre un cadeau qui changera le cours de ma vie et fera naître en moi ma plus grande passion : ma toute première machine à couture. Avec des parents tout aussi créatifs, je les ai toujours vu fabriquer des choses, bricoler, imaginer et donner une seconde vie à de pauvres objets oubliés. Alors c’est tout naturellement que j’ai aussi eu envie de créer de mes propres mains. Six ans plus tard, vers mes douze ans, une amie m’a invitée à son anniversaire déguisé. Sauf que je ne trouvais pas ma tenue… Mamie B. m’a alors proposé d’aller faire un tour dans un magasin de tissus pour voir ce que l’on pouvait faire. Alors on commence à dessiner, découper, coudre, mais aussi découdre pour arriver au résultat final : un long manteau dalmatien ressemblant à celui d’une célèbre méchante. C’est là que tout commença ; c’était décidé, je ferais de la couture, mon métier. Quelques temps plus tard, je commençais alors des études dans la réalisation de vêtements, puis j’ai poursuivi mon parcours en apprentissage Compagnons du devoir dans une entreprise en collaboration avec de grandes marques de luxe. C’est d’ailleurs grâce à cette expérience que je suis primée “Meilleure Apprentie de France”, et décide par la suite d’intégrer une entreprise sous-traitant une marque française de renommée mondiale. Après dix ans à imaginer ce projet et à rêver de vendre mes créations et y croire du plus profond de mon cœur, P’tit Marchand pointe le bout de son nez, projet pour lequel je me consacre aujourd’hui pleinement.”

Seconde Nature, c’est l’histoire d’une maman couturière, reine du recyclage et amoureuse de la nature. “Travaillant depuis plusieurs années dans le monde de la mode, j’ai pu constater les ravages de la « speed fashion » et de la surconsommation de vêtements sur notre planète. J’ai créé Seconde Nature avec une envie de redonner un sens à mon métier : me tourner vers l’écologie était une évidence. Chineuse invétérée, Emmaüs et autres boutiques solidaires sont, pour moi, des sources d’inspiration pour mes créations : des tissus et des matières à transformer et à revaloriser.” A travers ma marque, je redonne une seconde vie à tous ces textiles rejetés. Faire des vêtements pour les petits dans ceux des grands, l’idée était née.

“Il y a 3 ans, j’achetais ma première surjeteuse. Peu après la naissance de mon fils Lucas, j’ai commencé à coudre afin de lui créer des vêtements adaptés à son gros popotin (merci les couches lavables !). Créative depuis toujours, je suis rapidement devenu accro à la couture. Je choisissais avec soin les tissus de ses vêtements, puis je les concevais de façon à ce qu’ils soient le plus confortable possible. Je n’ai jamais voulu lui mettre de jean, pour moi, un enfant a besoin de se sentir bien dans ses habits. Complètement autodidacte, je me suis formée au rythme de mes essais et de mes erreurs. À cette époque, j’étais maman solo. Lucas est un petit bébé surprise, arrivé un peu tôt, dans un moment de ma vie chaotique. Je ne savais pas quoi faire, quel travail chercher, ni quel avenir nous construire. Un soir, une idée un peu folle m’a traversé l’esprit. Et si j’officialisais mon activité afin d’en faire quelque chose de grand ? Après tout, rien n’est impossible. Il me fallait trouver un nom… Lorsqu’il était bébé, les cheveux de Lucas avaient la particularité de pousser tout droits sur sa tête. Je m’amusais à l’appeler mon petit kiwi. Je n’ai pas réfléchi bien longtemps avant d’appeler mon deuxième “bébé” Tikiwi. Depuis, je n’ai cessé de coudre, sans jamais perdre de vue mes objectifs. Mes créations devront toujours être pensées pour les enfants. Elles seront confortables, éthiques, pratiques et colorées. Je continue à avancer dans la bonne direction, jour après jour. Et petit à petit, Tikiwi grandit, en même temps que Lucas.”