L’activité humaine est la principale cause de pollution. On a tous des petits gestes et des habitudes quotidiennes qui ne sont pas forcément très écologiques et peuvent malheureusement dégrader notre environnement et notre santé : notre alimentation, la voiture, les transports, les appareils connectés, le chauffage…
Chacune de nos habitudes et nos produits du quotidien émettent des dizaines de kilos de dioxyde de carbone par jour et des tonnes par an. C’est énorme pour notre planète !
On va faire le point sur les plus grandes sources de pollution de notre quotidien.
Malgré une légère baisse de la pollution durant l’année 2020 due à l’impact des confinements, l’air que nous respirons n’est pas toujours de bonne qualité. Il y a certaines pollutions qui sont plus inquiétantes comme celles des particules fines, au dioxyde d’azote. Ces polluants ont des effets néfastes pour la santé. Ils proviennent de tous les secteurs (transports, textile, agriculture…).
Mais quelles sont les sources de pollution de notre quotidien ? On décrypte.
La finance a un réel impact sur l’environnement. Selon un rapport d’Oxfam, les émissions de gaz à effet de serre des activités financières et d’investissement de certaines banques françaises atteignent 3,3 milliards de tonnes de CO² par an. Les émissions de gaz à effet de serre des banques sont importantes, car elles investissent dans des industries polluantes et financent des projets à forte impact carbone. Mais il n’y a pas que les banques qui polluent, notre argent y joue aussi un rôle important. Une étude d’Oxfam datant de 2019 a révélé que notre argent correspond à nos premières émissions de gaz à effet de serre. Qui l’aurait cru ?
Si on prend en compte les émissions de gaz à effet de serre de notre compte bancaire, notre empreinte carbone serrait beaucoup plus faible. Néanmoins, il existe des banques vertes qui proposent des services plus éthiques en utilisant notre argent pour la transition écologique. Tu peux obtenir des informations auprès de ces organisations, par exemple :
Le Crédit Coopératif est la seule banque coopérative présente dans toute la France avec environ 74 000 clients. La banque s’inscrit dans une démarche sociale et solidaire avec le livret de Développement Durable et Solidaire. Elle soutient des projets porteurs de sens et pousse les sociétaires à participer à son modèle coopératif.
La Nef est une banque éthique à laquelle s’adresser si tu souhaites placer tes fonds de façon responsable. Elle a été créée en 1978 et est basée sur le système d’une « coopérative financière ». La Nef est la banque la plus transparente du marché. Elle réinvestit entre environ 65% et 75% de l’épargne collectée au profit de projets alternatifs et soutient environ 490 initiatives durables, dont aucune ne génère d’externalités négatives.
L’argent des membres ne finance que la transition écologique. L’objectif principal de Green Got est de lutter contre le réchauffement climatique en réorientant les flux financiers vers la transition écologique et énergétique.
La banque soutient des projets portant par exemple sur la protection de la forêt amazonienne ou la dépollution des mers et des océans. Green Got a pour but de venir financer les 6 piliers de l’éco-transition en s’appuyant particulièrement sur le label Greenfin et des agences de notation extra-financières. Green Got propose de mesurer automatiquement les émissions de CO2 à chacune des dépenses afin que ses adhérents soient conscients de l’impact carbone de leur consommation et incités à la sobriété.
Hélios propose un compte courant et une transparence à 100 % sur les projets financés par ton argent. Seules les initiatives en faveur de la transition écologique sont sélectionnées. La banque s’assure que ton argent ne finance pas les industries fossiles, car les dépôts sont séparés. Chaque achat est un acte engagé par des transactions qui soutiennent des initiatives écologiques. « Dépolluons la banque », le slogan d’Hélios souligne l’impact polluant que peut avoir l’argent. La banque propose une carte en bois de cerisier.
Chez OnlyOne, les revenus des transactions servent à financer des projets visant à protéger la biodiversité. Les projets sélectionnés par OnlyOne ont un impact environnemental et/ou social positif. La transparence est très importante, tu sais précisément ce que ton argent finance.
Les banques éthiques semblent être la meilleure solution pour obtenir des finances vertes et éviter que ton argent pollue.
Une partie des émissions de gaz à effet de serre en France provient de ce qu’il y a dans nos assiettes. En France, l’agriculture est une source de gaz à effet de serre importante. Elle représente environ 18,9 % des émissions françaises. Les modes de production ont de grandes conséquences sur l’environnement (utilisation d’engrais et de pesticides, dégradation des sols, consommation d’énergie excessive…). Et la transformation des aliments consomme aussi énormément d’eau.
Notre alimentation contient beaucoup de graisses, de sucres et de protéines animales. On le sait, les répercussions ne sont pas fameuses pour notre santé et encore moins pour l’environnement. La production de viande et de produits d’origine animale contribue fortement aux émissions de gaz à effet de serre.
Consommer des produits transformés n’est pas non plus conseillé, car plus le produit est transformé, conditionné et réfrigéré, plus il consomme de l’énergie et des matières premières pour son emballage. Pour réduire l’impact environnemental de ton alimentation, tu peux par exemple :
Ça peut arriver de voir plus gros que son ventre et de malheureusement jeter la nourriture à la poubelle. Mais ce geste a un coût. En effet, le gaspillage alimentaire contribue à l’émission de gaz à effet de serre et c’est une des plus grandes sources de pollution dans le monde.
En chiffres, ça donne quoi ? À peu près 54 % du gaspillage alimentaire a lieu durant la production, la manutention et le stockage post-récolte, 46 % au niveau de la transformation, de la distribution et de la consommation. Le gaspillage alimentaire entraine également un gaspillage de l’eau puisque cette eau est utilisée dans le processus de production des aliments (culture, emballage, transport des aliments)… pour rien !
Sais-tu qu’en France, une loi a été adoptée stipulant que les supermarchés ne peuvent plus jeter d’aliments invendus ? Ils doivent désormais en faire dons à des banques alimentaires.
En ce qui te concerne, pour éviter le gaspillage alimentaire, tu peux simplement préparer tes menus à l’avance pour n’acheter que les ingrédients dont tu as besoin pour cuisiner, idéalement en vrac. Tu peux également utiliser toutes les parties des fruits et légumes pour une cuisine zéro déchet, tu peux composter, congeler ou réaliser tes propres bocaux.
Tu peux également consulter notre article “Pourquoi consommer végan réduit notre impact environnemental” pour aller plus loin.
Le secteur du transport est une source majeure d’émissions de gaz à effet de serre et cela a un impact négatif sur notre environnement (pollution de l’air, pollution de l’eau, des nuisances sonores…). Le secteur des transports comprend le transport maritime, ferroviaire, aérien et routier. Le transport routier est celui qui consomme le plus d’énergie. En France, environ un quart des émissions de gaz à effet de serre provient du secteur du transport routier.
Le transport routier comprend les véhicules des particuliers, mais aussi les véhicules des utilitaires et les deux-roues.
Déjà en 2019, il représentait 31 % des émissions françaises de gaz à effet de serre.
Pour te donner encore quelques chiffres, environ 97 % des émissions de gaz à effet de serre produites par les transports sont composées de dioxyde de carbone provenant de la combustion de carburants. Le trafic routier contribue quasiment à la totalité des émissions du secteur des transports. Selon l’Agence européenne pour l’environnement, en 2016, la totalité des émissions de CO² émis par les transports terrestres sont à 44 % émises par les voitures des particuliers, 18,4 % par des poids lourds et 8,4 % par des voitures utilitaires légères et 0,9 % par les deux roues.
Comme tu peux le constater, les transports ont un sacré impact sur notre atmosphère.
Pour agir à ton échelle, tu peux utiliser le vélo ou la trottinette au maximum si tu en as la possibilité, favoriser au maximum les transports en commun comme les bus, le métro, le train, ou encore avoir recours au covoiturage, les aires de covoiturage étant de plus en plus nombreuses.
C’est une source de pollution bien souvent négligée et pourtant, oui, le chauffage pollue ! Il produit des émissions de gaz à effet de serre qui sont responsables du réchauffement climatique et il représente la source la plus importante d’émissions de particules fines et de gaz. La pollution qu’il génère peut se présenter sous plusieurs formes : émissions de dioxyde de carbone, monoxyde de carbone, oxyde d’azote…
Selon des données d’AirParif, le chauffage domestique et le chauffage des entreprises contribueraient à hauteur de 26 % aux particules. Le bois est responsable de plus de 80 % des émissions d’hydrocarbures du chauffage résidentiel. L’électricité est l’énergie la plus consommée en France avec le gaz.
Mais heureusement, il existe des alternatives. Tu peux trouver des chauffages moins polluants que d’autres. Par exemple :
La pompe à chaleur : une pompe à chaleur est un système de chauffage peu polluant qui capte les calories présentes dans l’air et le sol, puis redistribue la chaleur dans toute la maison. Elle ne nécessite pas d’extraction de matières premières ni de transport d’énergie. A voir si ce mode de chauffage plus économique et écologique est fait pour ton logement.
Le chauffage au bois : il offre plusieurs possibilités (cheminées, poêles à bois…). Il se présente comme le système de chauffage le plus écologique, car la biomasse utilisée pour se chauffer peut être remplacée par la reforestation.
Tu peux aussi limiter le chauffage à la maison à maximum 19° la journée et 16 ou 17° la nuit ou en ton absence la journée, en utilisant un programmateur pour faire des économies d’énergie. Tu peux même baisser davantage si l’air frais ne te dérange pas et utiliser un gros pull à la maison, des tapis sous les pieds, des chaussons, un plaid, et boire des boissons chaudes avec une bouillotte pour te réchauffer si besoin.
Pour aller plus loin, tu peux consulter notre article “Comment faire des économies d’énergie au quotidien“.
La pollution numérique, c’est toute la pollution engendrée par le secteur informatique, c’est-à-dire les émissions de gaz à effet de serre, la contamination chimique, la production de déchets électronique…
Le numérique est de plus en plus ancré dans notre quotidien, cependant il a un impact non négligeable sur l’environnement. Les émissions de gaz à effet de serre issues du numérique sont dues aux appareils électroniques que nous avons. Le téléphone, les ordinateurs, les tablettes, la télévision, tous ces objets que nous utilisons au quotidien ont un impact sur la planète, ils polluent les sols et l’atmosphère.
Le numérique émet environ 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et consomme environ 10% de l’électricité en France. L’impact environnemental du secteur du numérique ne cesse d’augmenter, surtout dans une société où la digitalisation est croissante.
Savais-tu que même envoyer un mail pollue ? Eh oui, envoyer un e-mail c’est un peu comme laisser une lampe allumer pendant des heures et des heures. À l’heure où j’écris ces phrases, des milliards de mails sont envoyés à travers le monde, à chaque seconde. Ça t’est surement déjà arrivé de ne pas penser à supprimer tes mails et te retrouver avec une tonne de messages dans ta messagerie (parfois des mails non lus), c’est l’enfer ! Et pourtant, les mails qui sont stockés ou les mails non lus sont tout aussi polluants. Intéressant non ?
Il est important de noter qu’un mail représente 4 g de CO² et des mails conservés dans une boîte mail correspondent à 10 g de CO² pour chaque mail stocké par an. Par exemple, des mails envoyés depuis une entreprise de 100 personnes créent une émission de 13,6 tonnes de CO2 chaque année et selon l’ADEME, l’agence de la transition écologique, c’est aussi polluant que 14 allers-retours Paris – New York en avion.
Quand tu effectues une recherche Google, tu utilises des data centers qui chauffent tous les jours, toutes les heures et toutes les secondes. On ne s’en rend peut-être pas compte, mais tout ceci consomme énormément d’énergie au quotidien.
Pour lutter contre la pollution numérique, voici quelques actions que nous pouvons mettre en place à notre échelle :
Pour aller plus loin, tu peux également consulter notre article “Comment réduire sa pollution numérique“.
Les activités humaines créent une détérioration non négligeable de l’écosystème. On t’a fait un classement des différentes grandes sources de pollutions au quotidien où tu peux constater le danger que certains secteurs ou habitudes quotidiennes peuvent avoir sur l’environnement et la santé. Pour faire face à cela et lutter contre ces diverses pollutions, il existe aujourd’hui plusieurs moyens possibles dont certaines que nous t’avons partagées. On peut tous agir à notre échelle pour préserver notre santé et la planète, et il n’est jamais trop tard pour commencer à adopter de nouvelles habitudes.
Tu entends souvent autour de toi qu’il faut prendre soin de la planète, qu’il faut consommer mieux, moins et local, et il y a régulièrement cette expression de zéro déchet qui t’arrive aux oreilles ? Peut-être que c’est la période qui veut que chacun fasse un effort à son échelle, ou bien peut-être es-tu tout simplement prêt.e à entrer dans une démarche plus écologique tout simplement.
Adopter une démarche zéro déchet à la maison, c’est un bon début et un bon moyen de s’habituer à un mode de vie plus écologique. Une fois que tu es à l’aise avec ce nouveau mode de vie chez toi, pourquoi ne pas le mettre en action à l’extérieur ? Il existe des astuces simples à mettre en place pour éviter de produire des déchets en dehors de chez nous.
Le numérique a pris une place importante dans notre vie au quotidien au point d’être devenu indispensable. A lui seul, le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, soit plus que l’aviation civile, et cette empreinte carbone prévoit d’augmenter dans les années à venir.
